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La technique est pour moi le dénominateur commun entre plusieurs contextes sociaux (artistes, artisans, ouvrier, ingénieur, bricoleur,…). Comment ses artefacts (outils, matériaux, espaces, postures, positions, processus) peuvent-ils faire émerger des formes plastiques et des liens transversaux entre ces différents rapports à la matière ?

Le mécanisme plastique qui opère dans mon travail est l’aller retour entre le procédé de mise en forme et l’objet qui en résulte. C’est-à-dire, comment, par la technique et ses attributs, est-il possible qu’un objet mis en situation d’exposition viennent trouver une résonance dans le quotidien d’un spectateur. 

Ma démarche artistique consiste à qualifier le réel collectif. Par l’analogie, la mise en dialogue de différentes époques, systèmes ou pratiques, il s’agit de mettre en lumière des points de contacts.
Cette recherche plastique est nourrie de multiples immersions socioprofessionnelles (collectes d’ordures, restauration du patrimoine historique en charpente, boucherie, ...) qui transforment une nécessité matérielle en une posture de création.  De ce vagabondage sociale émerge une recherche artistique en lien directe avec des réalités sociétales.

Les objets sont des outils, ils évoquent des pratiques de vies: Les décortiquer, c’est pour moi étudier une époque, une société dans sa fonctionnalité mais aussi sa vacuité.

La vacuité poétique s’infiltre dans tout ce qui ne se consomme pas. Reconnaitre la poésie de l’action vaine c’est redonner son importance à l’improductivité. C’est aussi créer une disponibilité d’esprit nécessaire à la contemplation, à la déambulation, à l’observation. Tant d’outils pour comprendre l’environnement dans lequel on évolue et porter un regard critique sur le monde.

De la pratique d'un petit con, A. Hoffmann
Le hacklab, le cloporte et l’alchimiste, A. Dejeammes, 2021
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